Talk Talk et moi

Il était une fois un tube des années 80. Issu d’une famille où l’on écoute surtout du classique, de la chanson de qualité (Brel, Brassens…), je m’éveille à la musique “pop” et découvre puis m’intéresse, au milieu de tubes calibrés, à ce groupe au nom répétitif étrange, Talk Talk, et à ce morceau parfait : Such a shame. L’écoute de l’album révèle des pépites, et on est en fait bien loin des productions d’alors, avec une richesse mélodique, harmonique et émotionnelle. Bien qu’ancré dans son époque pour certains sons (les claviers surtout), on s’aperçoit que “Such a shame” et “It’s my life”, les 2 singles, sont d’heureux accidents qui permettent au groupe une reconnaissance méritée.

L’album suivant, The Colour of spring, bien que contenant 1 ou 2 tubes semble-t-il ajoutés sur pression de la maison de disques, explore des territoires s’éloignant allègrement des formats pop… et rencontre étonnamment un grand succès.

Talk Talk - Spirit of Eden

Je me souviens encore du moment et du magasin où ma mère m’a acheté Spirit of Eden (en cassette à l’époque) dont on fête ces jours-ci les 30 ans. Et ma surprise, rapidement suivie d’ébahissement à l’écoute de ce qui allait devenir une référence pour tout une ribambelle de musiciens[1]… Bien sûr à 15 ans, je ne réalise pas vraiment tout ça, juste que cette musique aux silences éloquents, aux constructions étirées, aux envolées toutes en maîtrise me parle. Mais c’est sans doute trop tôt pour moi de me rendre compte de son importance qui se révèlera au fil des écoutes et des années.

Dans les milieux autorisés (chez Addict Culture par exemple), on fête donc allègrement le 30e anniversaire de ce disque devenu intemporel.

Note

[1] L’album suivant encore bien plus, car ce que Spirit of Eden a initié, Laughing Stock en creusera le sillon, et l’album solo de Mark Hollis, le chanteur, continuera dans cette veine du dépouillement ascétique et classique.

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