La période n’étant pas des plus gaies (…), je me suis dit qu’une balade dans les bois en fin de journée ferait sans doute du bien.
Je passe sur le ruisseau précédemment en crue qui est maintenant à teinte orangée, avec odeur forte & désagréable, débit réduit, le tout étant dû à des travaux toujours en cours sur la sortie du barrage… Ça ne me dit rien de bon : je vais faire remonter à qui de droit pour voir s’il est possible de faire des tests sur la qualité de l’eau. Mais le but de la balade n’étant pas là, après avoir fait des photos, je reprends mon parcours habituel.
Petite pause dans la montée pour reprendre un rythme cardiaque plus tranquille et profiter du chant des oiseaux, de la sérénité des arbres, et faire une petite vidéo pour partager l’instant.
Je continue ma progression et fais une 2e pause à l’orée d’un pré, mais pas de mouton cette fois. En repartant j’entends bouger, et j’aperçois un animal roux. Je pense d’abord à un chevreuil[1] mais assez vite ensuite, il pousse un cri proche d’un chien et je vois détaler ce que je reconnais comme un renard. Une rencontre comme j’aime.
Encore un bruit d’animal en mouvement, et des chants d’oiseaux : rouge gorge, pouillot véloce, pinson des arbres, grive musicienne, merle, pic épeiche… ça gazouille partout. À un moment, à chaque pas j’entends des bruits dans les feuilles mortes de chaque côté : je me penche et m’aperçois que des dizaines de petits grillons se trouvent là. La lumière baisse, les arbres sont toujours rassurants.
Sur le chemin du retour, une déviation légère pour éviter un arbre plié.
Et le vent se lève, je regarde les faîtes se balancer, les branches s’entrechoquer dans des craquements inquiétants. Avec l’atmosphère qui s’assombrit (il fait quasi nuit sous les arbres) me vient immédiatement le thème[2] de la série Twin Peaks dans la tête, que je me chante sur la fin du trajet dans les bois.
Retour par le bourg et passage sur le barrage enfin rouvert à la circulation piétonne (il était en travaux depuis un an). Le 1ercroissant de lune surplombe le paysage, le vent est maintenant constant, juin reste frais par ici.
1 Gilsoub ·
Voilà pourquoi nous avons eu envie de nous installer en bord de mer, pouvoir aller se balader en son bord, s’assoir et rêver, oublier un instant se monde qui nous entoure !
2 Sacrip'Anne ·
Jolie promenade, merci de l’avoir partagée.
3 Alison ·
Merci pour cette balade sonore, bien besoin en ce moment…
4 Tomek ·
Gilsoub : c’est simple, c’est forêt ou mer pour se faire du bien et se ressourcer. C’est aussi pour ça qu’on a failli faire comme vous, il y a quelques années.
Sacrip’Anne : avec plaisir…
Alison : oui, hein.