Chelsea Wolfe en concert

Après un rendez-vous manqué en 2020 (on se souvient pourquoi…) pour la tournée acoustique de son précédent album Birth of Violence, où Chelsea Wolfe devait jouer dans une chapelle à Lyon, L’Épicerie Moderne l’a programmée hier au Transbordeur.

Je passe sur la 1e partie indigente qu’on aurait aimé aimer. Kælan Mikla, 3 jeunes islandaises nous ont joué tous les clichés variète cold wave possible, avec un son noyé dans la réverb, la basse avec effet chorus obligatoire, grandes nappes de synthés 80s, voix soit inaudible soit insupportable de miaulements aigus, quand certains cris étaient même en (mauvais) playback, car sur les bandes… Et la gestuelle de la chanteuse, avec ses grands ongles et ses entrelacs de mouvements amples… Juste non, quoi.

Autre préambule : le public. Je n’ai pas pris mon appareil photo, pensant être refusé à l’entrée… alors qu’en fait fouille très légère (j’aurais pu donc, léger regret). Il y a des mecs avec des appareils photos, dont un qui passe son temps à prendre des photos de Chelsea en hauteur (il est au 3e rang, juste devant moi), et ça finit par m’agacer, forcément… Sans parler de certains autres mecs lourds aux réflexions déplacées. Bref.

Après cette entrée en matière sans intérêt[1], évidemment, on est d’autant plus impatient de voir Chelsea. Déjà le son est parfait ! Avec un petit bémol dû à notre placement face à la batterie, et à la puissance de frappe de Jess Gowrie : dans les passages plus forts, la caisse claire et la ride utilisée en crash couvrent pas mal le reste, alors qu’on est quand même à quelques mètres de l’instrument. Mais peu importe, on est baigné dans les nappes (qui ne s’arrêtent quasiment pas entre les morceaux), les atmosphères cotonneuses et les riffs de guitare et de batterie.

Groupe de musique sur scène avec de gauche à droite : un claviériste, une chanteuse, un guitariste, une batteuse, le tout vu de la fosse.
Chelsea Wolfe et son groupe

Chelsea, très réservée, nous délivre un concert entre tensions électriques et passages acoustiques plus relâchés, égrène l’intégralité du dernier album “She reaches out to she reaches out to she” et quelques titres des précédents albums (voir la setlist détaillée). La voix est parfaite, le groupe à l’unisson, pour un set dont les ambiances oscillent entre trip-hop, indie-rock et dark folk, avec une pincée de métal dans le son à de rares moments.

Groupe de musique sur scène, une chanteuse au 1er plan et un guitariste à l'arrière, l'éclairage est violet. Une chanteuse sur scène chante dans son micro tout en tenant le pied avec ses mains, l'éclairage de scène est violet. Une chanteuse guitariste sur scène, l'éclairage de scène est rouge avec beaucoup de fumée.

Les lumières sont splendides sans être tape-à-l’œil, quasi uniquement en contre (un peu de latéraux pour Chelsea) dans des tons souvent froids.

Le final sur The liminal en acoustique est magnifique ! Et ces lumières !!!

La salle est rallumée, le public se manifeste pour en avoir un peu plus… on n’y croit pas trop… mais le groupe revient pour un rappel non prévu (hé oui, ça existe encore, et tant mieux) : Hex, court titre saturé tiré de l’album Hiss Spun.

Pour vous donner un aperçu un peu plus complet, vous pouvez regarder le petit documentaire ci-dessous sur la tournée en cours.

nb : les photos ont été faites au smartphone (vieux de 6 ans).

Note

[1] Je parle du groupe qui ouvre la soirée…

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