Envisager l'infinir

J’ai parfois l’impression de me maintenir tout juste au-dessus de la ligne de flottaison, comme ces jours-ci. Que le poids du monde m’écrase, que je respire difficilement dans une ambiance aussi lourde… les bons moments ne contre-balancent qu’avec peine.

L’interruption volontaire évoquée il y a peu n’a pas forcément eu l’effet escompté : plutôt que de permettre aux pensées de s’alléger, et de repartir sur de bonnes dispositions, l’espace libéré par l’absence d’occupation particulière m’a plongé dans des réflexions que je ne pensais pas forcément voir surgir. Envie de vide, de faire une musique silencieuse (!), ou de ne plus en faire même (!!!), suivant le modèle de Mark Hollis. À se demander à quoi tout ça rime, pour quoi et pour qui, si ce n’est plus pour moi ?

Tout, dans la nature comme dans nos corps, nous montre que l’attitude juste implique de se délester. […] Éliminons ce qui pèse plus que cela apporte (relations destructrices, biens encombrants, obligations imaginaires), et poursuivons notre vie comme une aventure légère, passionnante et, autant que possible, détachée.
Un haïku chaque jour, Pascale Senk (Points)

Je joue à reprendre la citation citée par Stéphane : je dois absolument prendre le temps de m’alléger, à tout point de vue, le trop plein est partout, dans la maison, dans les occupations diverses (beaucoup trop, dans tous les sens) qui entrainent, je commence à le ressentir profondément, un déséquilibre nocif. Être toujours en retard sur tout ne doit plus être la norme mais l’exception. Ma tendance à manquer d’envie n’aide pas à avancer. Le serpent se mord la queue.

On a beau essayer de se donner des objectifs et des résolutions (ahahah… bref), la plupart se retrouvent écrasés par les habitudes ancrées au sol.

(Message subliminal à mon inconscient ?)