Celleux qui me connaissent bien savent mon affection pour la musique de Peter Gabriel[1].
Et chose devenue rare (car le monsieur prend son temps entre chaque album), il vient de sortir un album intitulé i/o. Il propose quelque chose d’étonnant pour qui s’intéresse au son : l’album existe sous 3 mixes différents. Il a en effet fait appel à 3 ingés son renommés pour mixer son album, 2 en stéréo simple (Bright-side mix par Mark ‘Spike’ Stent, Dark-side mix par Tchad Blake[2]) et un 3e In-side mix par Hans Martin en son Dolby Atmos (multidiffusion).
Quand j’ai vu passer sur mon lecteur RSS un article incluant la vidéo ci-dessous, j’ai été fortement intrigué de voir un pro analyser ces différents mixes… Je vous laisse découvrir si ça vous intéresse.
Ce qui, évidemment m’a donné l’envie d’expérimenter ce genre de choses, je ne sais pas encore à quelle occasion, ni pour quel projet, ni même comment… Je pourrais par exemple demander à quelqu’un d’autre de me proposer un mix, tout en faisant le mien. Parce que la position d’artiste qui réalise aussi ses mixes (et parfois ses masters) et fait des choix ne permet pas forcément le recul par rapport à sa propre création, et qu’il est peut être intéressant de découvrir comment une autre personne perçoit sa musique et la façon dont elle doit s’agencer.
Notes
[1] Tiens, ça pourrait bien être l’occasion d’alimenter la série “Les albums à ne rien faire d’autre qu’écouter”…
[2] Dont j’aime beaucoup le travail sur les albums de Suzanne Vega (99.9°F), Stina Nordenstam (This is) notamment.
1 Gilda ·
Oh merci, j’avais beau le savoir dans le cas du montage au cinéma (un jour j’ai assisté à une masterclass de monteurs et monteuses de cinéma qui a changé à tout jamais ma façon de voir les films), je n’imaginais pas un tel écart dans les différents choix.
De façon assez amusante, le bright side ne semble pas pour moi (alors que je suis assez cliente du hyper bright de chez Abba et cette façon de rendre des chansons tristes joyeuses à l’oreille) (oui bon je sais on n’est pas du tout dans les mêmes domaines).
Vivement la retraite que je puisse me remettre un peu à la musique.
2 Tomek ·
Oui c’est vraiment passionnant d’analyser les choix bien tranchés de mixage entre les versions. Les bright-side/dark-side ne sont pas forcément à prendre au pied de la lettre…
Ce qu’en dit Peter est peut-être plus parlant :
3 Alison ·
Excellente analyse sur les différentes versions de cet album, que j’écoute en boucle depuis quelques jours : merci pour le lien !
Et bonne idée à s’appliquer à sa propre musique :)
4 Tomek ·
Alison : Oui, hein ? (pour les 2 !)