Emma Ruth Rundle & Jo Quail
Mardi 12, direction le Doubs pour un concert dans un lieu insolite : un temple protestant dans la charmante bourgade de Dampierre-les-Bois est l’écrin idéal pour les artistes visiblement enchantées de l’accueil qui leur est réservé par l’équipe. Organisé par la salle de musiques actuelles le Moloco d’Audincourt toute proche, le programme est 100% féminin avec Jo Quail, violoncelliste et créatrice d’atmosphères à l’aide d’un multi-effets et d’un looper. On est impressionné par sa maîtrise des boucles, qui ont dans certains morceaux autant d’air que de densité.
Petite pause pour se désaltérer en extérieur, puis retour dans le temple pour Emma Ruth Rundle qui joue en intégralité son dernier album “Engine of hell”, dans l’ordre, alternant piano et guitare classique. Un concert intimiste, où on admire l’art des nuances et de la dynamique dans le chant (surtout) et le jeu de l’américaine. 2 mini rappels plus tard, l’émotion est palpable dans la salle…
Midnight Oil
Jeudi 14, c’est la fête ! Ouais, et des restrictions de circulation dues au feu d’artifice devant être lancé sur la colline de Fourvière nous font craindre le pire pour l’accès au théâtre romain où on doit se rendre pour un concert de Midnight Oil sur leur toute dernière tournée (snif). Mais par le truchement d’un changement de programme et d’un covoiturage, on opte pour se garer à Vaise et prendre métro + funiculaire pour atteindre le lieu du concert, ce qui se fait sans difficulté, mais avec des masques, hein.
Que dire de ce concert ? Alors que je ne me souviens absolument pas de celui auquel j’ai assisté près de 30 ans plus tôt à Lyon pour la tournée Blue Sky Mining (un son pourri ? autre chose ?), celui-ci restera gravé : un son au top, une setliste quasi parfaite, un groupe à l’unisson pour donner le meilleur, et une ambiance terrible ! Il est juste terriblement dommage d’avoir dû abréger le concert, amputé d’environ une demi-heure par rapport au reste de la tournée, donc sans rappel, pour un feu d’artifice calé à 22h30 tapantes ! Le groupe (très pro sur le timing) salue sur scène alors que les premières explosions retentissent déjà.
Magma
Déjà bien rétamé de la semaine (et des trajets), on se tâte samedi 16 pour se rendre à Mâcon pour découvrir (hé oui…) le groupe mythique Magma dont on a forcément entendu parler… Un ami m’encourage très fortement à y aller, on se motive donc et direction Mâcon, esplanade Lamartine, en bord de Saône, pour ce concert organisé dans le cadre de l’Été Frappé et programmé par le jazz club Le Crescent.
Idéalement placés, on attend avec une impatience teintée d’une légère appréhension : allons-nous aimer ? Et de fait, le premier morceau (extrait du prochain album à paraître à la rentrée nous dit la chanteuse) nous laisse perplexe : c’est plein, beaucoup de chant (pas moins de 6 voire 8 chanteurs-ses), des mélodies, des harmonies, le tout soutenu par un groupe riche en sons (2 claviers / basse / guitare / batterie), et des morceaux qui empruntent autant au rock progressif qu’au jazz sans être l’un ni l’autre : indéfinissable. Certains morceaux s’étirent sur de longues plages répétitives en quasi transe, qui s’enchainent sur d’autres thèmes… en arrivant à la fin du concert (avant rappel), on s’aperçoit qu’une heure trente ont passé sans qu’on l’ait vu : on a été happé par ce concert, cette performance incroyable d’un groupe âgé (certain·e·s membres ont plus de 70 ans) mais d’une incroyable vigueur et justesse ! Expérience à renouveler autant que possible.
PS : toutes les photos ont été faites au téléphone, qualité approximative… une galerie pour Jo Quail / Emma Ruth Rundle devrait apparaître sous peu sur le site photo…
1 Gilsoub ·
Magma tourne encore ! hé bé, toute ma jeunesse ;-) Est-ce le groupe originel ?
2 Tomek ·
Gilsoub : Du line-up originel, restent a minima Christian Vander et Stella Vander qui a rejoint le groupe un peu plus tard. En regardant leur fiche Wikipédia (bien à jour !), on voit que ça a beaucoup évolué au fil du temps.