Je viens de terminer le livre Fender : guitares, basses & amplis - 1945-1975 et je suis dubitatif. Il s’agit d’un ouvrage inclus dans une “encyclopédie de la guitare” qui va comporter 6 tomes (Fender, Gibson acoustiques, Gibson électriques, Martin, Gretsch, et Epiphone), consacrés aux grandes marques de guitares américaines, qui ont dominé le marché de la musique populaire depuis plus d’un siècle
, comme on peut le lire sur le site de l’éditeur.
Ayant ampli et guitares estampillées Fender, c’est tout naturellement que j’ai emprunté ce livre à la médiathèque du coin parmi les 3 déjà sortis de la collection.
À qui s’adresse ce livre ?
Clairement, la cible semble être les musiciens. Tout autre personne trouvera ce livre rébarbatif, et… redondant. En fait, en tant que musicien aussi, les répétitions sont un poil pénibles au long de l’ouvrage car les chapitres sont autant chronologiques que dédiés à certains modèles de guitares / basses / amplis, sans compter les légendes qui reprennent souvent un extrait de texte sur telle caractéristique particulière de l’objet… N’en jetez plus !
Mais c’est bien quand même ?
Alors oui, on y apprend quand même des choses intéressantes, comment sont nés les modèles mythiques et utilisés par beaucoup (beaucoup) de musiciens - connus… ou non, comment Leo Fender a réussi à créer des instruments qu’il ne savait pas jouer (!), à bien s’entourer, à créer des formes bizarres devenues classiques ensuite, à tester des choses étranges…
À de nombreuses reprises il est fait référence à l’identification et datation des guitares, des détails qui intéresseront surtout les collectionneurs, notamment ceux aux poches bien remplies…
Ce qui me permet d’aborder un aspect assez détestable du marché des instruments vintage qui a explosé ces dernières années, rendant n’importe lequel de ceux-ci (guitare, basse, clavier, ampli, pédale…) hors de prix dès qu’il dépasse 30 / 40 ans.
En repassant à la médiathèque, j’ai vu d’autres livres du même auteur (Christian Séguret, qui est aussi guitariste…), dont notamment Guitar Talk comprenant des interviews des “plus grands” guitaristes[1]… qui m’aurait potentiellement intéressé, si la variété des styles (et une meilleure représentation des femmes… 2 sur 40 !) avait été réelle : grosse tendance blues… ce sera sans moi.
Note
[1] N’est-ce pas hautement subjectif, comme affirmation ?