Note de lecture : Mark Hollis, ou l'art de l'effacement

J’ai vu passer ce livre sur Mark Hollis il y a quelques mois, alors qu’il était en fin de campagne de financement participatif. Celui/celle qui suit ce blog sait mon attachement à cet artiste, aussi n’ai-je pas hésité à le précommander auprès d’une toute nouvelle maison d’édition, Le Boulon, spécialisée dans le “rock” au sens large.

Mark Hollis, ou l'art de l'effacement, avr. 2021
Mark Hollis, ou l'art de l'effacement

Le livre retrace le parcours musical de Mark Hollis, de son 1er groupe avant Talk Talk à son seul album solo et ses collaborations vers la fin de sa vie. J’ai bien sûr apprécié de pouvoir lire (enfin !) un ouvrage sur Hollis et ses acolytes[1], de découvrir des collaborations dont je n’avais jamais entendu parler - et qui restent pour la plupart inédites ou inachevées - mais je suis un peu resté sur ma faim. Peut-être que j’y cherchais ce qu’il n’y avait pas à y trouver : une densité, une intensité qu’on peut percevoir très rapidement dans l’œuvre de ce musicien, et qui transparaît peu ici. Dans le sens où c’est une biographie d’artiste, où la forme chronologique cadre le développement, il y a peu de surprises, forcément.
Sans nier le travail journalistique de recherche, les interviews effectuées, la manière de retranscrire ce parcours - notamment sur les débuts du groupe - ne m’a pas emballée, mais j’ai du mal à définir précisément ce qui m’a gêné : un ton peut-être trop léger, trop tourné vers des anecdotes et l’aspect showbiz, des tics de langage[2]… Un ensemble de détails qui n’ont pas rendu la lecture aussi agréable qu’attendue.
Il y a également des fautes d’orthographe, de noms[3], des mots qui manquent… Je l’avais déjà remarqué dernièrement sur des livres sortis chez de grosses maisons d’édition (qui n’ont pas d’excuses, elles ont les moyens de payer des relecteurices…). Ça ne nuit pas à la compréhension, mais ça diminue un peu le plaisir à la lecture.

Évidemment, tout ce que j’ai écrit juste avant est à prendre avec des pincettes, c’est hautement subjectif, et l’ouvrage est bien entendu indispensable pour tout amateur de la musique de Mark Hollis.

À noter que le tout jeune éditeur a également déjà sorti une bio des Thugs, groupe de rock français mythique (signé à une époque chez Sub Pop, pensez !). À suivre et soutenir, donc !

Notes

[1] Car il y est aussi question des projets des ex-membres de Talk Talk.

[2] “Mais n’allons pas trop vite” à plusieurs reprises, qui rappelle un peu trop M. X sur France Inter - autant à l’oral, ça passe, à l’écrit c’est plus lourd.

[3] Tim Friese-Greene y est beaucoup cité, et son nom est quasiment systématiquement écorché.

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