Je n’avais pas envie de faire un billet polémique, et d’enfoncer des clous déjà bien profondément ancrés dans le cercueil des libertés et de la réflexion. Mais tout de même.
Cet épisode 2 du confinement a comme un arrière goût plus amer que le premier, car on a(vait) toutes les cartes en main pour potentiellement l’éviter. En atténuer les effets les plus terribles. Mais non, on a fait l’autruche, on a menti sans vergogne (tout va bien dans les écoles), on a allégé les protocoles (WTF !?!?!) pour que tout puisse tourner à peu près comme avant. Oui, enfin pas trop dans le spectacle quand même. Faut dire que c’est pas une activité industrielle et ça ressemble pas à ce qu’on appelle l’économie, alors OSEF.
Voilà le retour de restrictions aberrantes (le coup du 1 km…) et j’irais plus loin que Thierry Crouzet qui demande si le 1er ministre a du respect pour nous : je suis persuadé qu’il n’a rien à foutre de nos libertés, enfermé qu’il est avec tous ses avatars et collègues dans leur logique sécuritaire & punitive “pour notre bien”.
Paradoxalement, on peut aussi se poser la question d’un confinement bien moins restrictif sur certains points (écoles, travail) et de son efficacité potentielle à endiguer l’épidémie.
Bref, au premier jour du 2ème confinement, la sensation de privation était bien plus prégnante que la 1ère fois, et il a fallu aller libérer la soupape dans la nature autour de chez nous et profiter autant que possible de ce qu’elle nous offre, en se gardant bien de penser aux actions et injonctions désordonnées d’un pouvoir incompétent.
1 mirovinben ·
Dans le bordel ambiant, avec des concitoyens voulant tout (sans attendre) et son contraire, pratiquant un déni patent, surchargés d’avis contradictoires, méprisant les vieux et/ou les jeunes, refusant de sacrifier le moindre élément du monde d’avant… aucune décision ne sera pertinente. Surtout s’il faut à la fois sauver l’humain et le profit.
Bref, on n’a pas fini de s’agacer.
2 mirovinben ·
Mes mots sont maladroits et ne reflètent pas complètement ma pensée. Du coup, j’invite à la lecture éclairante de ce billet écrit par Authueil.
3 Tomek ·
@mirovinben : Rien de maladroit dans tes propos, et merci pour le lien vers ce billet, fort bien écrit et que j’approuve complètement.
4 Laurent ·
Avait-on le temps de réfléchir à une géographie pondérée du confinement ? Oui. A-t-on mis à profit le déconfinement pour y réfléchir et, avec retour d’expérience et tout le tremblement ? Non. Quid du kilomètre au cœur du Cantal ou des Pyrénées ? Absurde. Et de mon côté, j’observe mes compatriotes : à Marseille, aucun changement visible, la même foule dans les rues et sur les routes. Les plages sont ouvertes et je ne pourrais pas m’y rendre pour respirer parce que la première est à 4 kilomètres. Et ne pourraient en profiter que ceux qui ont déjà le privilège d’habiter à côté ? Autant de questions et peu de réponses. Bref je partage ton désarroi.
5 Tomek ·
@Laurent : Du grand n’importe quoi dicté uniquement par une mise au pas, sans concertation, sans réflexion, rien. Voilà.