Et paf, tout s'effondre

Alors il suffit d'un virus virulent, le SARS-CoV-2, et son épidémie Covid-19, d'une paralysie partielle mais réelle du monde actuel pour que tout parte en sucette ?

C'est complètement affolant de voir à quel point le monde tel qu'il tourne, tel qu'il a été conçu par les puissants, les financiers (qui ne contrôlent plus grand chose)[1], les multinationales est fragile.

Est-ce que du coup, tant qu'on y est, on ne pourrait pas se dire de manière assez générale, plutôt que de pousser des cris d'orfraie en disant qu'il faut soutenir tel ou tel secteur fortement touché par les restrictions dues au virus, qu'on pourrait bâtir un monde différent, non basé sur l'économie mais sur le bien-être humain et animal ?

Tout ça me fait penser à cette excellente BD de Gébé, L'An 1, adaptée en film qui propose simplement : "On arrête tout, on réfléchit, et c'est pas triste". Je cite Wikipédia : "[la BD] narre un abandon utopique, consensuel et festif de l'économie de marché et du productivisme."

L'an 1 - Gébé / Doillon

Ajout du soir : une citation extraite d'un article de Frédéric Lordon (merci Pep pour le lien) :

En tous les sens du terme le coronavirus est un accusateur. Il accuse — révèle, souligne — les effets des politiques néolibérales, leur nuisance désorganisatrice, leur toxicité générale. Mais il accuse également, au sens plus courant du terme, tous ceux qui les ont conduites, et spécialement ceux qui les conduisent aujourd’hui — sans mauvais jeu de mots : à tombeau ouvert. Ceux-là, qui ont porté l’ignominie politique à des niveaux inédits, ne perdent rien pour attendre.

Note

[1] Ce qui me fait penser que j'aurais dû faire une note de lecture sur l'excellent (et édifiant) livre d'Alexandre Laumonier intitulé "6. Le soulèvement des machines", essai consacré à l'informatisation des échanges au sein des marchés financiers.

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