Ça fait longtemps que j’écris des textes, principalement pour des “chansons” (à défaut d’un meilleur terme), textes destinés à être mis en musique. Je m’inspire beaucoup de ce qui m’entoure, de ce que j’entends, ce que je vois, lis, de la société. Le dernier album en date, Utopilule dressait déjà un panorama peu réjouissant de l’état de notre société, de notre planète. Depuis, les choses se sont largement aggravées, dans une sorte de fuite en avant s’accélérant jusqu’à un point de non-retour.
Se pose alors une question qui jusqu’à présent ne m’avait jamais effleurée : ai-je vraiment envie de continuer à dire ce que je dis, de cette manière, avec la conviction profonde que c’est utile (pour moi, a minima, pour d’autres, ça reste à voir) ? Bien sûr il y a un côté exutoire qui m’est indispensable, qui comprend autant l’envie d’expulser des choses noires que de se baigner dans le son. Mais est-ce vraiment suffisant ?
Faut-il réellement encore creuser dans la noirceur du monde et extirper ce qui choque, au risque de sursaturer l’ambiance générale déjà passablement lourde ? Je n’ai pas de réponse définitive.
1 mirovinben ·
Et l’ironie ? Ce pourrait-être une façon de s’extraire de la boue.
Le problème est que l’ironie, surtout fine mais acérée et pertinente, n’est pas aisée à manier sans blesser celles et ceux qui écoutent et c’est difficile pour l’auteur de prendre ses distances quand le cloaque ambiant semble interdire tout échappatoire.
Sinon, il y a le séjour prolongé au fond de la grotte/tanière, que je pratique sans modération mais aussi sans grand succès.
2 Tomek ·
L’ironie est généralement assez mal comprise dans des chansons, pour l’avoir déjà pratiquée, c’est ce qui est ressorti.
Côté grotte, ça n’est pas viable sur la longueur…
(Essaie encore :-P )