Il est des moments où l’on se laisse happer. Prendre par des images, des sons, des ambiances, une créativité encore inentendue et où on reste coi devant tant d’évidence. Ainsi s’est-on trouvé ce soir du 25 juin dernier au théâtre antique de Vienne pour ce concert fantastique (je n’aurai pas assez de superlatifs) de Portishead.
Concert intimiste & grandiose, où chaque musicien fait juste ce qu’il faut pour servir la musique, magnifier les morceaux, propulsés par un son impeccable. Loin de tout académisme, leur démarche musicale est parfois radicale, des mélodies construites sur un pattern rythmique très aride comme sur Machine Gun (vidéo).
Happé aussi ce soir par les atmosphères à la fois lourdes et aériennes de Chelsea Wolfe dont je découvre l’univers, entre doom (métal lent et lourd) sans les tics du genre et folk (sans les tics du genre) habité de fantômes parfois menaçants, avec des expérimentations et arrangements inventifs. Ci-dessous une superbe version de Movie Screen en session filmée.
Deux exemples récents d’inspiration à dépasser ses limites musicales, exploser les barrières et expérimenter.
I breathe the sound.