On me reproche assez souvent de ne pas parler, de ne pas dire les choses, ce qui compte, ne pas exprimer mes sentiments, une tendance à me laisser aller à ne pas répondre. Facilité à ne pas s'avancer, ne pas s'engager. Reproduction à peine voilée du passé. Enfin je crois... Lui tordre le cou...
Et paradoxalement, dans d'autres circonstances, je vais trop loin, j'en dit trop, me pensant dans une certaine connivence là où de toute évidence, il n'y avait pas plus qu'un simple respect mutuel, que j'arrive à chambouler par une phrase, des mots, un comportement inopportun. Et la sanction tombe, ou pas, ou à retardement, mais au final, ces boomerangs de maladresse me remettent à ma place, celle que je ne devrais pas quitter, les limites que je ne devrais jamais dépasser.
C'est dans ce genre de moment (et bien d'autres) que je me dis que j'ai encore une longue route à parcourir avant d'être tout à fait sociable.
1 jeepy ·
Que je te comprend mon chère Franck !
Moi souvent, on me reproche de trop parler... Mais la parole est aussi le masque que l'on prend pour se protéger... pour cacher l'essentiel, une fragilité ? Comme le dit Patrick, le gérant du coquillage: Ce n'est pas que tu parles trop, mais que ce que tu dis n'intéresses pas la personne.
J'ai deux connaissances qui parlent beaucoup, une qui m'énerve parce-qu'elle parle trop, et l'autre avec qui j'adore discuter. L'autre jour, j'écoutais la personne qui m'énerve et je me demandais justement, pourquoi elle m'énervait tant. J'ai pas trouvé, mais je vais essayer de l'écouter un peu...
En réfléchissant, je me dis que finalement nous sommes pris dans le piège de notre époque. On veut avoir le beurre et l'argent du beurre. C'est si difficile d'accepter les autres avec leurs qualités et leurs défauts ? Et puis les défauts ne sont t-ils pas l'autre face d'une même pièce. Le contre coup obligatoire.
Alors si c'est le cas pour les autres, ne devons-nous pas assumer nos défauts ? Non pas comme une partie à évacuer et à éliminer par perte et profit, mais comme une partie de notre personne qu'il faut apprendre à mieux vivre sans culpabilité aucune. Comment vivre avec cette partie obscure de nous même, comment mieux la vivre et lui garder une petite place ?
Accepter cette part d'ombre, c'est aussi accepter que l'on naît* pas maitre à bord. Que l'on ne maitrise pas sa propre situation. C'est donc se libérer de se poids si fort et si lourd qui nous condamne toujours à souffrir deux fois.
Une première fois parce-que l'on agit mal.
Une deuxième fois parce-que l'on refuse de considérer cette mauvaise action comme faisant partie de soit.
Alors bien sûr, il faut trouver des moyens pour limiter les effets collatéraux
de ce que nous sommes. Mais apprenons à vivre comme des êtres humains, c'est à dire des êtres remplis de contradictions, c'est à dire de vie...
A bientôt Franck !
Jeudi soir certainement !
2 jeepy ·
Oups, mon cher Franck !
Une faute ma échappé !
Je l'aurai la faute, je l'aurai !
3 Caroline ·
:-) Bonjour Franck !
Ca fait longtemps, super longtemps ...
Tellement longtemps que ça me fait plaisir de te lire ...
IL y aurait tellement à raconter !
Les défauts des uns font les qualités des autres. Ce qui dérange certains en arrange d'autres. Comment savoir ? Comment toujours tomber juste ? C'est la question à cent mille dollars ! C'est justement impossible ! Personne ne tombe toujours juste ! Personne n'est toujours comme les autres le voudraient ... Ce serait inquiétant si c'était le cas. Une personne qui se fondrait totalement dans le désir de l'autre ne serait sans doute pas en voie d'épanouissement. C'est dûr d'entendre des reproches sur son comportement, parce que l'on a été soi-même, simplement et que ces reproches semblent nous remettre en cause fondamentalement.
Et si ce qui était à changer c'est simplement la façon d'entendre ces reproches. Ce n'est pas si grâve. Ca ne doit pas te remettre en cause fondamentalement. C'est juste un détail. Ca fait mal sur le moment. La vie ça fait mal .. et du bien ... c'est pour ça qu'on cherche un équilibre, pour éviter de faire de trop grands écarts.
En ce qui me concerne je n'ai pas à me plaindre ... c'est quelques grands bonheurs et un tas de petites emmerdes.
Parmi les causes de se réjouir: un mari, un bébé, une maison
Je passe sur les emmerdes ...
Bises et plein de jolies choses.
A bientôt
Caro
4 Franck ·
Ah, ça fait plaisir d'avoir des nouvelles ! n'hésite pas à m'envoyer un petit mail avec plus de détails... ;)
Sinon, pour revenir au sujet, j'ai appris il y a peu que l'autre personne impliquée avait parfois tendance à être un peu "bizarre"... ce qui relativise un peu mon propos initial.
Il reste que, loin de me dénaturer (il y aurait fort à faire), je pense avoir encore pas mal de chemin à parcourir pour ne pas me laisser aller, et dans le sens du mutisme le plus insupportable envers les plus proches, et dans le sens du parler alors que j'aurais vraiment mieux fait de me taire, ou tout du moins de ne pas interférer, ne pas donner mon avis si on ne me le demande pas. Ce sont des choses qui s'apprennent avec le temps, et il m'en faut beaucoup hélas pour évoluer... au détriment de certaines relations...