Envisager l'infinir

Sur les conseils de laFraise et après une écoute chez ma disquaire préférée, avec la curiosité de voir ce que peut donner Spade & Archer, un ex-Bastärd à la batterie, j'arrive à Lapéniche tout juste à temps pour découvrir qu'ils jouent en 1er et qu'ils viennent de commencer.

Direct dans le vif du sujet, le son est chouette (c'est Lafraise qui s'y est collé), les sons sont terribles, puissants, froids, la batterie implacable et d'une rigueur rythmique effrayante, le style oscille entre abstract hip-hop et électro/noise/indus... musicalement plutôt intéressant, mais une présence scénique et l'échange avec le public qui restent à s'affirmer. A suivre donc.

la suite, c'est un set de Picore que je trouve plutôt pénible, car ils essaient de mélanger plein de styles différents (indus / spoken word / jazz / noise / ambiant) sans cohérence, le son est brouillon et souvent très agressif, et aucun morceau ne décolle vraiment, sauf un des derniers (le dernier ? je ne me souviens plus) qui lorgne tellement vers Hint - le reste du set aussi ceci dit - que ça m'agace au plus haut point. Pour dire, on retrouve comme dans Flexible un arrêt des gros sons et guitares relancé aussitôt après un sample de voix en français.... très bof donc. Ah, j'ai oublié de mentionner aussi leur jeu de scène limite grandiloquent, notamment quand ils sortent les disqueuses et font des gerbes d'étincelles dans un combat mis en scène...

Pour finir, je ne serai pas long à propos de Reverse Engineering, du mix avec quelques interventions vocales, monotone et sans relief... Je pars donc sans tarder après avoir salué les amis.

A noter que les 3 groupes se produisent avec des projections vidéos traitées en direct (par des VJ's), plus ou moins réussies également, tant dans le choix des images que dans la réalisation.