La salle était comble pour écouter les intervenants nous exposer de façon très claire les enjeux en terme d’environnement et de santé publique que revêt ce projet.
Tout d’abord, l’installation de cette mine serait une menace directe sur les ressources en eau déjà très fragiles de plusieurs dizaines de milliers d’habitants. D’autre part, la société souhaitant exploiter la mine reste très évasive, communique, mais ne répond pas aux questions précises posées par les associations. Seul l’appât d’une cinquantaine d’emplois créés permet un soutien semble-t-il sans faille du préfet.
La réunion nous a permis de savoir que les travaux déjà effectués (tirs d’essai, prélèvement d’un “échantillon” de 40 tonnes) avaient bien été faits suite à des arrêtés préfectoraux, mais que ces derniers n’avaient été rendus publics qu’après lesdits travaux. Un comportement somme toute habituel - bien qu’anormal - dans ce genre de situation, si j’en crois certains antécédents.
D’autre part, nous avons également appris que la zone du prélèvement initialement prévue n’a pas été respectée : il a été effectué dans le périmètre de protection rapprochée (voir cette page sur Wikipedia pour des précisions), zone normalement interdite à ce genre de pratique, car se situant à proximité directe d’une ressource en eau.
Tous les élus présents (communauté urbaine, communes, département) ont fait part de leur opposition à ce projet et ont déjà interpellé le préfet à ce sujet.
On n’a donc pas fini de parler de ce dossier, qui n’est d’ailleurs pas encore officiellement déposé : il devrait l’être début 2016. Souhaitons que le préfet saura entendre les arguments des élus et des citoyens de la région.
Un article de la presse locale au sujet de la réunion d’hier soir.
Pour plus d’informations sur le projet, on peut se reporter à l’article d’Autun Morvan Écologie.